Dans un monde de plus en plus numérisé, la cybermalveillance représente une menace croissante pour les entreprises de toutes tailles. Les cyberattaques peuvent avoir des conséquences dévastatrices, allant de la perte de données sensibles à des interruptions de service coûteuses. Il est donc crucial pour les chefs d'entreprise et les responsables informatiques de comprendre les risques et de mettre en place des mesures de protection efficaces.
Qu'est-ce que la cybermalveillance ?
La cybermalveillance désigne l'ensemble des actions malveillantes menées dans le cyberespace, visant à nuire à des individus, des entreprises ou des institutions.
Ces actions peuvent inclure des attaques par ransomware, des vols de données, des intrusions dans les systèmes informatiques, des phishing, et bien d'autres formes de cybercriminalité.
La cybermalveillance est souvent motivée par des gains financiers, mais elle peut également être utilisée pour des raisons politiques, idéologiques ou simplement pour semer le chaos.
Exemples de cyberattaques en 2024
En 2024, la France a été la cible de nombreuses cyberattaques significatives, touchant divers secteurs d’activité. Par exemple, l’hôpital Simone Veil de Cannes a subi une cyberattaque majeure en janvier 2024, impliquant un ransomware qui a chiffré toutes les données médicales et administratives.
Cette attaque a paralysé les services hospitaliers, forçant le personnel à recourir à des méthodes papier et entraînant des coûts financiers importants ainsi que des retards prolongés dans les services.
Quelle est la principale menace pour la cybersécurité d'une entreprise ?
La principale menace pour la cybersécurité d'une entreprise réside souvent dans les attaques par ransomware. Ces attaques consistent à chiffrer les données d'une entreprise et à exiger une rançon en échange de la clé de déchiffrement. Les ransomwares peuvent paralyser une entreprise, entraînant des pertes financières considérables et une atteinte à la réputation.
D'autres menaces importantes incluent les attaques par phishing, les intrusions dans les systèmes informatiques et les vols de données sensibles.
Les petites entreprises particulièrement vulnérables
Les petites entreprises sont souvent moins conscientes des risques cyber et ne prennent pas toujours les mesures nécessaires pour se protéger. Elles pensent à tort que leur taille ou leur activité ne sont pas assez significatives pour intéresser des cybercriminels.
En réalité, les cybercriminels savent que toute entreprise, quelle que soit sa taille, constitue une valeur marchande, que ce soit à travers une trésorerie potentielle ou des informations qu’elle détient.
Les petites entreprises oublient souvent de souscrire à une solution proposant des services managés pour assurer leur cybersécurité, ils sont d’autant plus faciles à pirater qu’elles sont souvent moins protégées.
Pour une TPE ou PME, les conséquences d’une cyberattaque peuvent s’avérer très importantes et parfois même désastreuses : perte immédiate d’argent suite à une fraude au virement, perte d’exploitation ou arrêt de l’activité, suite à une attaque par rançongiciel, qui prendra en otage les données de l’entreprise contre une rançon. Toute cyberattaque a un coût direct et indirect pour l’entreprise qui en est victime.
C’est évidemment le coût non planifié de remise en état du système attaqué et de reconstitution, lorsque c’est possible, des informations détruites, comme le fichier clients, les contrats, la facturation ou la comptabilité, etc.
Étude ImpactCyber : Niveau de protection des TPE/PME
Une étude menée par OpinionWay pour Cybermalveillance.gouv.fr révèle que 61 % des entreprises françaises de moins de 250 salariés s’estiment faiblement protégées en matière de cybersécurité (41 %) ou ne savent pas évaluer leur niveau de protection (19 %).Cette étude, intitulée "ImpactCyber", met en lumière plusieurs points clés :
- Gestion de l'informatique : Pour 82 % des petites entreprises, la gestion de l’informatique est du ressort du chef d’entreprise, et 72 % ne disposent d’aucun salarié dédié à cette tâche.
- Budget de sécurité : Le budget en sécurité informatique est de moins de 2 000 € par an pour 68 % des entreprises.
- Utilisation de moyens personnels : Dans 53 % des entreprises, les salariés utilisent des moyens personnels à des fins professionnelles, principalement leur téléphone portable (95 %), leur ordinateur (34 %) et leur messagerie personnelle (28 %).
- Sensibilisation des collaborateurs : Plus de la moitié (55 %) des entreprises sensibilisent leurs collaborateurs à la cybersécurité, davantage encore dans les grandes entreprises (79 % des entreprises de 50 salariés et plus et 71 % des entreprises de 10 à 49 salariés).
Obstacles à la cybersécurité
Les obstacles invoqués pour atteindre le bon niveau de cybersécurité incluent :
- Manque de temps (60 %)
- Manque de connaissances/expertise (56 %)
- Manque de budget (53 %)
- Ne pas savoir vers qui se tourner (34 %)
Conséquences des cyberattaques
Malgré une prise de conscience des risques, 62 % des entreprises interrogées pensent être faiblement exposées aux risques de cyberattaques (41 %) ou l’ignorent (21 %).
Seules 38 % sont conscientes d’être fortement exposées aux risques de cyberattaques. Les principaux impacts redoutés incluent :
- Destruction ou vol de données (94 %)
- Perte financière (94 %)
- Interruption d’activité (90 %)
- Atteinte à la réputation (80 %)
15 % des entreprises interrogées déclarent avoir été touchées par un incident de cybersécurité durant les 12 derniers mois, principalement liés à un hameçonnage (24 %), au téléchargement d’un virus (18 %), ou à une faille de sécurité non corrigée (14 %).
Qui contacter en cas de cybermalveillance ?
En cas de cybermalveillance, il est essentiel de réagir rapidement et de manière appropriée. Voici les étapes à suivre :
- Déconnectez immédiatement les systèmes compromis du réseau pour éviter la propagation de l'attaque.
- Notifiez les responsables informatiques, les dirigeants de l'entreprise et, si nécessaire, les autorités compétentes.
- Faites appel à des experts en cybersécurité pour évaluer l'étendue de l'attaque et mettre en place des mesures de remédiation.
- Conservez des traces de l'incident pour une analyse ultérieure et pour renforcer les mesures de sécurité.
Exemples de réponses à des cyberattaques
En réponse à une cyberattaque majeure, la direction de l’hôpital Simone Veil de Cannes a mis en œuvre un plan de crise avec l’aide d’experts en cybersécurité et des autorités compétentes pour contenir l’attaque et restaurer les systèmes.
La situation a nécessité des mesures de protection supplémentaires pour sécuriser les données sensibles. Cette attaque a entraîné des coûts financiers importants ainsi que des retards prolongés dans les services.
De même, en février 2024, France Travail a été victime d’une cyberattaque d’envergure utilisant un malware sophistiqué pour infiltrer les systèmes informatiques. Cette attaque a compromis des milliers de données personnelles et professionnelles, perturbant les services de l’organisme. France Travail a mis en œuvre un plan d’urgence avec l’aide de l’ANSSI pour contenir l’attaque et restaurer les services.
L'objectif des pirates informatiques contre les entreprises
Les pirates informatiques ont plusieurs objectifs lorsqu'ils ciblent les entreprises :
- Gains financiers : Voler des informations sensibles, des données financières ou exiger des rançons.
- Espionnage industriel : Accéder à des secrets commerciaux, des brevets ou des stratégies concurrentielles.
- Perturbation des opérations : Interrompre les services, dégrader les systèmes ou causer des dommages matériels.
- Atteinte à la réputation : Nuire à l'image de marque de l'entreprise en divulguant des informations sensibles ou en perturbant les services.
Exemples de cyberattaques visant des gains financiers
Depuis le début de l’année, la Société Générale a été la cible d’une vaste campagne de phishing. Que ce soit par mail ou SMS, elle visait à dérober les informations bancaires de ses clients.
Les cybercriminels envoyaient des emails frauduleux imitant les communications officielles de la banque pour tromper les utilisateurs et obtenir leurs identifiants. La Société Générale a rapidement alerté ses clients et pris des mesures pour limiter les dommages.
En réponse à cette menace, la Société Générale a intensifié ses efforts de sensibilisation. Des campagnes d’information ont ainsi été lancées pour aider ses clients à reconnaître les tentatives de phishing. Leur site web propose des guides pratiques, et des notifications régulières rappellent les bonnes pratiques de sécurité en ligne.
Comment se prémunir d'une cybermalveillance ?
Pour se prémunir contre la cybermalveillance, les entreprises doivent adopter une approche proactive et multidimensionnelle :
- Formation et sensibilisation : Éduquez vos employés sur les bonnes pratiques de sécurité informatique et les risques de cybermalveillance.
- Mises à jour régulières : Assurez-vous que tous les logiciels et systèmes d'exploitation sont à jour avec les derniers correctifs de sécurité.
- Solutions de sécurité avancées : Utilisez des solutions de sécurité avancées comme notre offre Essentiel avec SentinelOne pour protéger chaque poste de travail de votre entreprise.
- Sauvegardes régulières : Effectuez des sauvegardes régulières de vos données et testez leur restauration pour vous assurer de leur intégrité.
- Surveillance continue : Mettez en place une surveillance continue de votre réseau pour détecter et répondre rapidement aux menaces potentielles.
Conseils pratiques pour renforcer la cybersécurité
- Mise en place d'un EDR : Un simple antivirus ne suffit pas pour une entreprise. Un EDR (ou Endpoint Detection and Response) est une solution de sécurité conçue pour surveiller en temps réel les terminaux d'un réseau informatique.
- Inventaire des systèmes numériques : Faites l'inventaire de vos systèmes numériques et des informations auxquelles ils permettent d'accéder. Posez-vous la question : « Que se passerait-il si ces informations étaient volées ou détruites et quelles sont les mesures prises pour l’empêcher ? ».
- Mots de passe complexes : Utilisez des mots de passe différents et complexes pour chaque service (messagerie, cloud, site Internet, réseaux sociaux, banque en ligne, logiciels métiers…) afin d’éviter que le piratage d’un accès ne permette d’en pirater d’autres.
- Sauvegardes déconnectées : Assurez-vous que vos données les plus sensibles sont régulièrement sauvegardées et déconnectées de votre réseau afin d’éviter qu’elles ne soient détruites en cas d’attaque.
- Mises à jour de sécurité : Assurez-vous que vos ordinateurs, smartphones, tablettes, serveurs sont bien mis à jour de leurs correctifs de sécurité.
- Connexions extérieures sécurisées : Maîtrisez bien les connexions extérieures à votre réseau comme pour le télétravail, la télémaintenance, ou l’interconnexion avec des clients ou fournisseurs. Assurez-vous que ces accès soient suffisamment sécurisés.
- Cyberassurance : vous pouvez souscrire à une cyberassurance pour vous protéger financièrement de ce type d'attaque.
Conclusion
La cybermalveillance représente une menace sérieuse pour les entreprises, mais avec les bonnes mesures de protection et une vigilance constante, il est possible de minimiser les risques.
En adoptant notre offre Essentiel avec SentinelOne, vous pouvez sécuriser chaque poste de travail de votre entreprise et renforcer votre défense contre les cyberattaques. N'attendez pas que votre entreprise soit victime d'une cyberattaque pour agir. Prenez les devants et protégez vos actifs dès aujourd'hui.